Chez Adlatus Léman, nous organisons pour nos membres un certain nombre d’interventions, de conférences ou encore de formations. Leur but est de nous tenir informés sur ce qui se passe en dehors de notre univers professionnel tout en découvrant des nouveaux domaines et personnes. C’est un réel plus pour nos membres qui ont toujours envie d’apprendre.

C’est dans ce cadre que nous avons eu le plaisir d’accueillir Monsieur René Spalinger, chef d’orchestre, musicologue et conférencier, lors de notre séance mensuelle.

René Spalinger a bel et bien fait entrer Mozart dans nos locaux ! Comment ? En nous racontant une partie du voyage qu’il a effectué en Europe dans les années 1760. C’est ainsi le passage de la famille Mozart en Suisse, et plus précisément leur séjour de 5 jours à Lausanne, qui a fait l’objet de sa conférence.

Petit rappel sur les membres de la famille :

Le père : Léopold Mozart
La mère : Anna Maria 
La fille : Maria Anna
Le fils : Johannes Chrysostomus Wolfgangus Theophilus Mozart

Saviez-vous que, de son vivant, Amadeus ne faisait aucunement partie de son nom ? C’est sa veuve qui a décidé de le nommer ainsi.

Léopold est le premier de la famille à s’adonner à la musique. Mais pour pouvoir en vivre à l’époque, il fallait être engagé par une cour ou par un protecteur. Toujours est-il qu’il devint le 4 ème violoniste du prince, malgré des ambitions bien plus grandes. Quand il découvre un jour les capacités hors du commun de son fils de 4 ans, il se sent investi d’une mission qui lui fait dire « un génie est né à Salzbourg et Dieu m’oblige à le montrer au monde »

En 1763 le voyage commence !

Léopold sera critiqué pour cette décision. Mais peu importe, il se doit de montrer le jeune prodige au plus grand nombre des têtes couronnées d’Europe pour tenter d’assurer son avenir. La famille a donné des concerts quasi partout pour la grande société et la noblesse, mais personne ne voulut engager le petit de 10 ans.

En 1766, après trois ans de voyage intense, il est temp de rentrer à Vienne car l’archevêque qui finance la famille commence à s’impatienter.

Un choix difficile : L’Italie ou la Suisse ?

Rappelons-nous, le but de Léopold est de montrer les talents de son fils à des nobles. En descendant de Paris, la famille passe quelques jours à Lyon et se trouve face à un dilemme pour la suite du voyage : faut-il continuer par l’Italie via Turin ou par la Suisse via Lausanne et Schaffhouse ? Or, en Suisse c’est le désert côté musique et de plus, la majorité des cantons étant réformés, la musique y est proscrite. Comme il n’y a pas de prince à qui présenter le petit génie pourquoi donc se sont-ils aventurés en Suisse ?

Deux raisons à cela semble-t-il :

  • D’une part le désir de rencontrer Voltaire, qui n’habite pas la Suisse mais tout près de la République indépendante de Genève. Ils attendront plusieurs semaines en vain une invitation de la part de Voltaire, ignorant que celui-ci n’invite pas mais accepte ou non de recevoir ceux qui se présentent chez lui.
  • D’autre part, parce que le poète dont tout le monde parle en ce temps-là réside à Zürich.

De passage à Lausanne :

Léopold, qui avait pourtant l’habitude d’entretenir une correspondance nourrie avec un correspondant resté à Salzbourg, a écrit une seule et unique lettre depuis la Suisse alors qu’il séjournait à Lausanne. Nous avons donc très peu d’informations au sujet de ce passage en Suisse.

Il a toutefois été possible grâce à différents éléments de reconstituer leur séjour à Lausanne : d’abord grâce à un discours paru dans un journal Lausannois le 11.09.1766 signé par le Dr Tissot où il évoque le génie du petit Mozart. Ensuite, grâce à un livre de comptes conservé à la bibliothèque cantonale, nous savons que le petit Mozart à joué à deux reprises devant une soixantaine de personnes et que l’une de ces prestations s’est déroulée dans la salle de l’Hôtel de ville au premier étage. En revanche, nous ignorons ce qu’il a joué, aucun programme n’étant publié à cette époque. Par ailleurs, grâce à l’unique lettre de Léopold, nous pouvons déduire que la famille a séjourné chez le seul prince de la région, le Prince de Wurtemberg.

Un père et un fils pas tout à fait d’accord :

Le père se sent investi d’une mission et fait bien la différence entre le monde d’où il vient, celui des bourgeois, et le monde des nobles auprès desquels il aimerait introduire son fils. Il sait à quel point il faut se courber pour imaginer pouvoir s’élever.

Pour Wolfgang, la plus important n’est pas le titre dont une personne est affublée, mais ce qui se qui se cache à l’intérieur d’elle-même. Il cherche à comprendre avidement comment les êtres fonctionnent et ne fait pas de différence entre un prince et un paysan, dont il exprime les émotions à travers sa musique.

Cette vision des choses lui vaudra certainement d’obtenir un travail plus glorieux que celui qui consiste à animer les bals de la cour.

Il aura la chance de trouver auprès des francs-maçons plus qu’un soutien financier, un appui psychologique. Il pourra échanger avec eux sur ses interrogations et leur faire partager sa compréhension du monde, visant essentiellement à améliorer l’individu, à développer la connaissance et l’ouverture d’esprit.

C’est pourquoi nous retrouvons dans toutes ses compositions une couleur, une idée maçonnique.

Une note de musique pour finir :

Notre conférencier passionné a illustré et mimé certains passages du Mariage de Fogaro pour nous montrer à quel point la musique du prodige évoque toute la palette des sentiments humains. Un grand moment !

Nous remercions Monsieur René Spalinger pour la richesse de son intervention qui nous a tous captivés.

Pour ceux qui souhaitent en savoir plus sur ce sujet, Monsieur Spalinger a écrit un ouvrage intitulé « Quand Mozart passait à Lausanne ».

Que se passe-t-il quand on mélange les idées et le dynamisme d’un jeune entrepreneur avec l’expérience et le recul d’un ancien chef d’entreprise ?

David a créé, il y a 3 ans, son agence de marteking à Lausanne. Spécialisé dans la création de sites internet.

C’était son rêve d’être indépendant, de pouvoir choisir comment il allait travailler et avec qui.

Seul, il s’est investi pour développer ses activités. Ses économies et tout son temps y ont passés.

Rapidement, ses efforts ont commencé à payer. Il reçoit de nombreuses demandes et, pour y répondre, il travaille le soir et les week-ends.

Il est heureux de ce succès mais a également de la peine à y répondre. Particulièrement doué dans son domaine, il a plus de mal pour tout ce qui est lié à la gestion :

  • Gestion de son temps
  • Gestion de la facturation
  • Planification des étapes suivantes

Comment tu fais toi ?

Un soir, à bout de forces, il demande des conseils à un ami entrepreneur.

Comment fais-tu, toi, pour t’organiser ? Penses-tu que je devrais engager ou plutôt faire appel à un freelance pour m’aider ?

Son ami lui confie alors qu’il a fait appel à une association d’anciens chefs d’entreprise pour l’aider dans ses activités.

Ainsi il se fait accompagner par un consultant expérimenté et ils abordent les éléments suivants :

  • Les objectifs
  • La stratégie à court, moyen et long terme
  • La mise en place d’une organisation efficace
  • Le bon moment pour engager, pour s’agrandir, pour changer de statut
  • Le développement des activités (mise en relation avec son réseau,
    conseils précieux pour la prospection)

Ce que je n’aurais jamais imaginé :

C’est qu’il m’apporte un réel soutien au-delà de l’opérationnel. On échange sur mes inquiétudes, mes doutes et mes idées. Grâce à son expérience, il souligne des points auxquels je n’avais pas pensé, il me propose des pistes de réflexion et m’invite à tester ses outils.

Le consultant en question a été patron de sa boite une vingtaine d’années et comprend ce que je traverse. En apprenant de son expérience, je gagne beaucoup de temps. Il m’explique les avantages de savoir lâcher prise au bon moment en me rappelant quelles sont les vraies priorités. Toujours avec la bonne distance.

Tu le vois à quelle fréquence ?

Au début c’était une fois par semaine pour tout mettre en place et maintenant on a un rendez-vous une fois par mois pour faire le point.

Avoir ses rendez-vous réguliers me force à faire les choses. Et c’est incroyable parce que ces échanges me permettent d’être bien plus serein et en confiance. Je ne suis plus, seul, bloqué avec mes problèmes et mes peurs.

Ça doit te coûter une fortune !

As-tu déjà entendu parler d’investissement ? Pour moi c’est exactement ça. Oui il y a un coût mais il me permet de prendre ce travail au sérieux. Et surtout je découvre l’avantage des échanges entre générations. On m’a toujours dit « apprendre de son expérience c’est bien, apprendre de celle des autres c’est mieux ».

Ce consultant a tout le recul que je n’arrive pas à avoir. Ça lui permet de voir les choses avec bien plus de pragmatisme.

Et comme je te le disais, c’est une association. Ce sont d’anciens directeurs, cadres et patrons d’entreprise. Leur but n’est pas de facturer des sommes astronomiques mais de retransmettre ce que la vie leur a donné.

Où est-ce que je les contacte ?

L’association s’appelle Adlatus Léman et tu peux contacter le président
Gérard Beuchat au 079 204 10 00 ou à gerard.beuchat@adlatus.ch

Tout au long de sa carrière, Gabriel s’est intéressé aux humains puis il a fini par les recruter dans les meilleures conditions possibles. Il s’est également intéressé à tout ce qui touche les stratégies RH des entreprises. Mais qui dit humains, dit aussi conflits. A des fins de résolution, il utilisait alors ses compétences relationnelles ainsi que sa facilité à rétablir le dialogue.

Après une belle et passionnante carrière, il a décidé de rejoindre Adlatus Léman en
acceptant de nous faire part de cette expérience.

Pourquoi j’ai rejoint adlatus ?

Une année après ma retraite, sur le conseil avisé d’une amie, j’ai proposé ma candidature au réseau d’expérience et de compétences d’Adlatus Léman. Elle fut acceptée par le président de l’époque, Régis Gross, ce qui me permit d’intégrer au 1 er janvier 2013 l’un des plus importants réseaux de consultants en entreprise de Suisse.

Une année plus tard, le nouveau président d’Adlatus Léman, Philippe Grobéty me demanda de rejoindre le comité : il avait besoin de quelqu’un qui reprenne le dicastère du recrutement des futurs membres de l’association ainsi que leur gestion. Voilà qui tombait pile-poil dans le cadre de mes compétences d’ancien responsable des ressources humaines.

Durant ces dix années de participation active, le réseau Adlatus Léman m’a apporté beaucoup plus que je n’aurais pu l’imaginer au départ, notamment en matière de relations sociales : la tolérance discrète, l’amitié sincère, le respect culte, l’écoute attentive, la disponibilité exemplaire, le conseil averti et la critique indulgente. J’ai beaucoup appris de la lucidité de mes collègues et de leurs expériences riches et diverses. Intéressé ? Avez-vous aussi quelques atouts à faire valoir ? Alors faites comme moi, rejoignez ce réseau d’expérience et de compétences Adlatus Léman, qui fait la différence !

Mais en retour, qu’ai-je apporté à ce réseau ? Il faudrait le demander à mes alter ego. Ils relèveront probablement mon côté jurassien rebelle, mais auront sans doute aussi apprécié mon humour et ma ténacité.

Comme beaucoup d’adlates, (c’est ainsi que nous les nommons), j’ai mené à terme plusieurs mandats. Trois parmi d’autres ont concerné l’un intéressant, une procédure de recrutement dans une entreprise horlogère, le second étonnant, une évaluation annuelle des prestations des collaborateurs auprès d’un transporteur, et le dernier, surprenant et peu ordinaire, une enquête de satisfaction dans une société de distribution de produits fossiles. C’est tout l’intérêt de ce réseau que de réaliser des mandats dans des domaines fort différents. A bas l’ennui !

Si les membres d’Adlatus Léman se font un point d’honneur à remplir leurs mandats de manière très professionnelle, ils ont surtout à cœur, quoiqu’il advienne, de soigner avec attention le côté humain dans les relations qu’ils entretiennent avec leurs clients, avantages que ces derniers apprécient particulièrement.

Un expert RH à votre disposition :

Vous l’aurez compris, c’est dans les relations humaines que résident les compétences de Gabriel. Dès lors, faites appel à sa spécialisation car en tant qu’expert, il pourra vous accompagner dans ses domaines de prédilection.

Pour une vision plus globale de ses compétences :

  • Sélection et recrutement du personnel
  • Coaching des collaborateurs
  • Evaluations des performances
  • Gestion de conflits et médiation
  • Droit du travail et assurances sociales
  • Gestion comptable et administrative RH

Pour en savoir plus, le plus simple est encore de le rencontrer.

Le thème cette année, enfin plutôt celui de 2020 repoussé et repoussé encore, était la Cyber sécurité. Mais finalement, entre une guerre hybride et des scandales d’attaques toujours plus sophistiquées, n’était-ce pas le meilleur moment pour en parler ?

Olivier Feller, le fondateur du Forum économique de la Côte et président en passation, a introduit le sujet avec un dynamisme communicatif. Parce que oui : La Cyber sécurité est un enjeu national. Afin de contrer des cyberattaques et d’éviter un blackout, des mesures doivent être prises et des moyens alloués.

Les défis de la politique de sécurité

Madame la Conseillère fédérale, Viola Amherd, cheffe du Département fédéral de la défense, nous a présenté différentes mesures.

Bataillon Cyber

En commençant par le bataillon Cyber de l’armée suisse.

«Pour faire face aux défis du cyberespace, le Conseil fédéral a décidé de créer, au sein de l’armée, un bataillon cyber. Il sera composé de militaires de milice disposant de l’expérience requise dans le domaine cyber grâce à leur activité civile dans le monde professionnel ou académique. »

Ce bataillon sera opérationnel en 2024, une fois que le recrutement d’environ 600 personnes sera finalisé. Mais comment trouver 600 profils aussi spécifiques alors que nous manquons déjà de ces ressources ?

Le recrutement des talents est un problème majeur. C’est pourquoi le Département de la défense a mis en place plusieurs formations :

  • Des stages à pratiquer directement durant le service militaire ou encore
  • Une formation prémilitaire accessible dès 16 ans.

C’est une expérience unique que propose la Confédération ! Surtout que ce qui est traité au niveau de l’armée suisse n’est pas accessible dans le privé. En revanche, les compétences acquises lors de ces formations peuvent servir dans l’économie.

De plus, pour trouver les meilleurs talents, la Confédération travaille étroitement avec les écoles polytechniques.

Où sont passées les filles ?

Si les jeunes filles ne sont malheureusement pas encore représentées, Madame la Conseillère fédérale est convaincue que des profils féminins seraient un réel atout. Alors, fille ou garçon, si vous avez envie de défendre la Confédération contre des cyberattaques, c’est le bon moment pour postuler !

Quelles sont les mesures mises en place par le Département de la défense concernant les entreprises ?

Pour assurer la sécurité d’une entreprise, la première étape est de la connaître parfaitement (organisation, processus, personnel). Afin de savoir ce que nous devons protéger bien avant de savoir comment.

Cependant l’administration fédérale s’est donnée comme mission de :

  • Sensibiliser les entreprises
  • Les former
  • Les soutenir en cas d’attaques (attention, uniquement sur demande)

Nous serons toujours plus performants si nous partageons nos expériences les uns avec les autres. Nous sommes tous des cibles potentielles de cyberattaques, que ce soit dans le privé, dans le public et même dans l’humanitaire !

Les conséquences d’une attaque sont souvent dramatiques pour l’entreprise. Cependant, il est important d’oser en parler pour améliorer son système de défense et contrer plus facilement les prochaines attaques.

On le sait bien, c’est toujours la faute de l’homme !

L’attaque est sophistiquée mais la manière de l’intégrer dans un système est d’une grande simplicité. Le hacker utilise le maillon le plus faible de la chaîne pour arriver à ses fins. Et vous savez quoi ? Le maillon faible n’est pas la machine elle-même, mais bien celui qui l’utilise.
Il est si vite arrivé d’oublier de verrouiller son ordinateur, de cliquer sur le lien d’un mail de son chef qui n’est pas son chef ou d’insérer une clé USB qui n’as pas été vérifiée.

C’est pourquoi la sensibilisation des collaborateurs est une priorité !

Intelligence artificielle : opportunités et risques

Philippe Cudré-Mauroux, Professeur à l’Université de Fribourg

Comment les géants (Facebook, Google, Tesla etc..) d’aujourd’hui sont-ils devenus ce qu’ils sont ?

Grâce aux données, aux bonnes données ! Elles sont le carburant pour les nouveaux algorithmes. Sans données, ils ne se passe rien. L’intelligence artificielle a complètement changé notre culture et surtout notre manière de vendre.

Il est donc primordial de prendre soin de ses données. En les classifiant et les cataloguant de manière extrêmement spécifique.

Terminator, ce n’est pas pour toute suite !

A travers une explication simplifiée, le professeur Cudré-Mauroux nous a présenté les bases du fonctionnement de l’intelligence artificielle. La machine est particulièrement performante, plus que les humains, pour détecter des objets sur des images et pour régler des problèmes spécifiques. Cependant, elle ne peut faire plus que ce qu’on lui demande de faire.

Par exemple, pour reconnaitre un chat sur une image, il faut lui en montrer des milliers d’exemples avant qu’elle soit capable de le faire seule. Pour un humain, il suffit de repérer 3 espèces pour réussir à classifier tous les autres chats dans cette catégorie générale.

Tout peut être appris à un ordinateur, mais dès qu’un paramètre change, il n’est pas encore capable d’intégrer cette modification sans l’aide d’un humain.

La fragilité des algorithmes et des données biaisées !

Amazon avait créé un programme pour pouvoir faciliter le recrutement des meilleurs profils. Pour se faire, ils ont intégré comme données tous les plus performants collaborateurs depuis les débuts de la compagnie.

Une fois l’outil lancé, ils ont reçu uniquement des CV d’hommes. Pourquoi ? Parce qu’historiquement le nombre d’hommes recrutés était très élevé. La machine en a déduit que d’être une femme était un critère négatif. L’outil n’était donc pas performant. Avec cet exemple, Monsieur Cudré-Mauroux nous montre l’importance des données injectées.

Comment s’articule l’économie autour de l’intelligence artificielle en Suisse ?

Des sommes phénoménales sont investies dans ce domaine, mais nous avons un problème : le manque de synergie entre les différents spécialistes et organisations. Zurich, par exemple, est bien plus dynamique que la Suisse romande. Malheureusement nous n’arrivons pas à regrouper les forces ce qui est un réel frein pour notre économie.

Un conseil aux PME ?

D’après Monsieur Cudré-Mauroux, le plus efficace est d’avoir dans son équipe un spécialiste des données et d’intelligence artificielle. Il faut les dénicher directement dans les écoles en leur proposant une expérience. En seconde option, nous avons tous la possibilité de nous former.

Cyber sécurité en Suisse et dans le canton : coup de projecteur sur les capacités industrielles locales

Christophe Gerber, Responsable Défense et cyber sécurité chez ELCA

Pour Monsieur Gerber, blâmer les entreprises qui sont sous les feux des projecteurs pour cause d’une cyberattaque est une erreur. C’est pour lui aussi, le meilleur moyen d’apprendre et d’améliorer nos techniques de défenses.

Pourquoi et qui cherche à attaquer les entreprises et organisations suisses ?

Les attaques se font pour diverses raisons ; chantage financier, blocages des systèmes de production, pour trouver où se cache une personne réfugiée ou simplement pour tester les systèmes de défenses de certains fournisseurs ou partenaires.

Les attaquants sont également multiples, du petit hacker à une organisation terroriste en passant par un Etat. Et parfois, ils se cachent dans votre propre entreprise. Le hacking est devenu un hobby et il arrive que ce soit le hobby d’un de vos collaborateurs.

Comment savoir que nous sommes victimes d’une attaque ?

C’est bien ça le but du jeu ! Investiguer l’organisation piratée le plus longtemps possible sans se faire repérer. Il existe donc très peu de signaux visibles et l’attaque est détectée lors de problèmes techniques. Si elle est détectée…

Qui stocke vos données ? Où est situé votre fournisseur, en Suisse ou à l’étranger ?

Il existe de nombreuses entreprises qui tiennent à produire localement mais dès qu’il s’agit de stocker leurs données informatiques, elles les externalisent hors de la Suisse. C’est ainsi qu’elles donnent accès à leur carburant (les données) à un autre gouvernement.

Mais que faire quand l’adversaire est difficile à définir, que l’entreprise ne connaît pas suffisamment son propre système et que la chaîne d’approvisionnement peut être affectée par des fournisseurs compromis ?

Monsieur Gerber explique qu’il est nécessaire :

  • D’anticiper en commençant par une analyse de risque et en préparant ses équipes
  • D’installer une réelle protection pour son organisation
  • De mettre en place une défense efficace qui identifie les attaques, qui les bloque et qui répond aux incidents

Mais pour ce faire, il est recommandé d’être accompagné par un expert afin d’obtenir une protection des plus optimale.

Parole à deux start-ups basées à l’EPFL Innovation Park

Cysec SA, CEO Patrick Trinkler

« CYSEC SA propose une solution informatique confidentielle protégeant les données hautement sensibles dans tous leurs états, notamment les données en cours d’utilisation et est compatible avec tous les environnements : data centers, cloud public et edge. »

Au démarrage, il leur a fallu 6 mois pour trouver 4 millions de francs. En comparaison, une start-up israélienne a trouvé 30 millions en 2 mois. N’y aurait-il pas un petit problème de ressources ?

Pour le CEO de Cysec SA, il est nécessaire de grandir à l’extérieur de la Suisse à cause de ce manque de ressources. Ils ont donc ouvert une succursale en France qui leur permet d’avoir accès à plus de financement pour le développement de leur technologie.

Qu’en est-il des talents ?

Les jeunes talents n’ont plus les mêmes attentes qu’avant. Aujourd’hui, si on demande à un collaborateur de travailler le week-end, nous avons une chance sur deux de recevoir sa lettre de démission le lundi matin. Ce qu’ils veulent, c’est une expérience unique ! C’est ce qu’offre Cysec SA. De plus, ils n’ont pas peur d’investir dans de la bière et des chips pour garder le plus longtemps possible leurs jeunes talents.

Tune Insight SA

Jean-Pierre Hubaux Cofondateur et CSO, Professeur à l’EPFL

« Tune Insight orchestre des collaborations sécurisées sur des données sensibles ou confidentielles entre plusieurs organisations pour leur permettre d’extraire des informations collectives. Les organisations participantes gardent le contrôle total de leurs propres données et prennent de meilleures décisions, ensemble. »

Monsieur Hubaux a abordé le thème de la confiance. L’adhésion à une technologie peut être fortement compromise à cause d’une mauvaise perception et de l’appréhension. Pour pouvoir fédérer les futurs utilisateurs, une excellente communication est requise.

C’est ce qui s’est passé, enfin, plutôt pas passé avec l’application SwissCovid. Parce que la population n’y a pas cru !

Au sujet des talents ?

La start-up Tune Insight SA se trouve sur le campus de l’EPFL, ce qui facilite le recrutement. De plus, il existe du brassage entre les différentes écoles qui permet d’avoir accès à différents profils.

Pour Monsieur Hubaux, il est urgent de former davantage de personnes !

Prix à l’innovation

Décerné au nom de la Région de Nyon par Pierre Wahlen, responsable politique de l’économie.

Le prix à l’innovation a été décernés à deux start-ups :

1.Proxipel

Un projet de chaîne de production mobile qui transforme du bois et des résidus de nombreux types de biomasse ligneuse en pellets. Mobile ? Oui la chaîne de production est montée sur une remorque de camion. C’est impressionnant et particulièrement innovant.

Ils sont encore en recherche de financement, alors si ce tout nouveau concept vous intéresse, rendez-vous sur leur site internet.

2.Vivent

Ils ont développé des solutions de diagnostic des cultures appelées PhytlSigns qui traitent les signaux électriques des plantes pour diagnostiquer le stress des cultures avant les symptômes visuels ou pour piloter des systèmes agricoles en conditions contrôlées. Cela permet aux producteurs d’améliorer les rendements et la qualité des cultures tout en réduisant les impacts environnementaux, en utilisant une technologie de pointe. Retrouvez toutes les informations sur ce concept particulièrement original.

Les enjeux de demain !

Nous l’aurons compris tout au long de ce Forum de l’économie de la Côte, nous manquons cruellement de personnes qualifiées dans le domaine de la cybersécurité. La formation des talents doit donc continuer. Cependant, comment faire pour, un fois formés, ne pas les laisser filer ?

Comment créer des environnements suffisamment attrayants pour garder en Suisse les sociétés spécialisées ? De quelles ressources ont-elles besoin ? Comment peut-on les réunir ? Sous quelle forme ?

Il faut faciliter les synergies entre les différents spécialistes et leurs donner plus de visibilité. Comment et qui va se charger de créer ces nouveaux réseaux ?

Sommes-nous suffisamment armés pour nous protéger contre les cyberguerres qui n’effacent pas les guerres traditionnelles ?

Qu’en est-il pour les entreprises de tous les autres domaines ?

Les attaques sont bel et bien réelles et nous sommes tous des cibles potentielles. Plus particulièrement les entreprises. Nous savons que nous devons nous protéger, mais comment ? A quel coût ? Au détriment de quoi ? Et que choisir quand les compétences nous manquent ?

Heureusement, il existe des spécialistes indépendants qui ont pour mission de trouver la meilleure solution du marché en fonction des besoins de l’entreprise.

Nos clients, chez Adlatus Léman, ont ces besoins ! C’est pour cette raison que nous recrutons, pour compléter notre équipe de consultants seniors, des conseillers en cybersécurité. Si vous avez plus de 55 ans et que vous cherchez à rejoindre un réseau qui offre de réelles opportunités, nous vous invitons à nous contacter.

Le passage à la retraire entraîne souvent une mise en marge et coupe la personne d’un monde en perpétuelle évolution. Pour Denis Müller, Adlatus Léman est le moyen de rester en contact avec la réalité.

Il est membre de notre association depuis 3 ans. Il s’occupe principalement d’épauler les dirigeants dans la gestion de leur entreprise. Par exemple, il a été mandaté par le nouveau directeur d’une entreprise d’environ 50 personnes, spécialisée dans la sous-traitance pour l’industrie de la métallurgie. Ce dernier voulait faire en sorte que la certification ISO soit effectivement fonctionnelle au lieu de n’être qu’un prétexte pour obtenir des commandes. En se basant sur ce qui existait déjà, ils ont défini et mis en place les étapes importantes.

Il accompagne également des patrons dans la transmission de leur entreprise (rachat, vente ou succession).

En parallèle, il enseigne à la HEIG les techniques de projets industriels.

Son parcours en un coup d’œil :

Ingénieur de formation, il a travaillé pour de grandes entreprises comme Nestlé, Sapal SA, Dimaco SA ou encore SIM Inter SA.

Il a voyagé de nombreuses années entre l’Afrique, l’Inde et l’Europe où il s’occupait de mettre en place des lignes de production, de gérer la construction des fabriques et les relations avec les autorités locales.

Ensuite, il est devenu directeur d’un département de 350 personnes où il coordonnait les différents secteurs et leur collaboration avec les autres départements de l’entreprise : vente, R&D, administration générale.

En fin de carrière, il s’est occupé des travaux pour la certification ISO 13485, dispositifs médicaux, et l’introduction d’un ERP (Odoo). Il était également responsable de la gestion de l’atelier de production et de la formation des apprentis.

De plus, il a enseigné chez InnoPark :

  • La gestion d’entreprise
  • Le business modèle
  • L’architecture d’entreprise

A travers sa carrière, Denis Müller a acquis les compétences et les techniques suivantes :

  • Organisation globale d’entreprise
  • Gestion informatisée
  • Préparation pour certification ISO
  • Technique de projet AGILE pour l’industrie
  • Techniques « Lean », 5S, VSM
  • Construction de machines
  • Contrôle statistique de production

Denis a la pédagogie et le recul nécessaire pour accompagner quiconque désire démarrer ou améliorer un projet. Il est également compétent pour soutenir un dirigeant dans la transmission de son entreprise. Ses compétences techniques et ses grandes connaissances du monde de l’entreprise sont un atout.

Pour plus d’informations, n’hésitez pas à consulter son profil LinkedIn. Denis se tient à votre disposition pour répondre à toutes vos questions ou pour organiser une éventuelle rencontre.