Former le capital humain à collaborer avec les intelligences artificielles.

L’intelligence artificielle (IA), les seniors d’adlatus en entendent parler depuis belle lurette ! Son objectif, répété lors de ce Forum, est de faciliter la vie de l’humain.

L’IA facilite-t-elle réellement la vie ?  

Comme témoin et acteurs des évolutions, nous pouvons effectivement affirmer que, sur bien des aspects, la technologie a facilité notre quotidien, même si elle crée par ailleurs d’autres problématiques.

Dans les entreprises :

La technologie permet de simplifier les processus. L’automatisation nous libère des tâches peu intéressantes et nous fait gagner du temps. De plus, le monde de la production a littéralement changé depuis que les machines – qui n’ont pas besoin de planning ni de vacances – ont progressivement remplacé l’humain dans certaines tâches en apportant davantage de précision, de rapidité et de productivité.

Tout ceci n’est qu’un avant-goût de ce qu’il sera possible de faire demain. Nous en avons eu un bref aperçu lors de ce forum : des robots imitant des humains et la création d’un univers virtuel peu réglementé.

Un savoir accessible à tous :

Hier, il nous fallait travailler sur notre savoir pour envisager d’avoir du pouvoir. Aujourd’hui, le savoir se trouve aux bouts de nos doigts. Alors comment faire la différence ? Il semblerait que la seule intelligence qu’il faille est émotionnelle ! Pour nous, qui avons passé notre vie à apprendre et à développer notre savoir, il nous est parfois difficile d’envisager une autre manière de fonctionner, mais ceci est un autre sujet.

Comment rester compétitif dans un monde en constante évolution ?

Plusieurs personnes qui sont intervenues ont rappelé le Top-10 des compétences qui seront particulièrement utiles en 2025 (et pour certaines aujourd’hui déjà !), telles qu’identifiées par le World Economic Forum.

Qu’est-ce qui fait la force d’un dirigeant ?  

La capacité à anticiper n’a-t-elle pas toujours été la compétence clé pour un dirigeant ?  De plus, n’avons-nous pas dû, de tout temps, faire preuve de créativité ?  

Nous reconnaissons que les règles du jeu ont un peu changé. Désormais, nous devons intégrer de nouveaux outils dans nos habitudes de travail, accepter que les mentalités changent, que les besoins évoluent. N’était-ce pas déjà le cas précédemment ?

La question d’hier est la même que celle d’aujourd’hui : comment pérenniser son entreprise ?

Il semblerait que la technologie ne nous apprenne pas encore à le faire et encore moins à comprendre nos comportements, même si souvent, elle prétend le contraire. Peu importe l’univers dans lequel vous vous promènerez, virtuel ou non, vous resterez confrontés aux mêmes problématiques. Pourquoi ? Parce que nos interlocuteurs, indépendamment de l’intermédiaire par lequel nous passons, sont et – espérons-le – resteront des êtres humains.

Comment faire pour travailler harmonieusement avec ses collaborateurs ? Et s’il arrive qu’ils ne soient plus nécessaires, avec ses clients, ses fournisseurs, ses partenaires ?

C’est ici qu’intervient la valeur de notre expérience, à nous les « anciens », quel que soit l’environnement : nous avons su continuer à faire fonctionner nos entreprises, en cherchant à comprendre comment nos semblables fonctionnent et quels étaient leurs besoins pour avancer dans la même direction que nous… tout en fidélisant nos collaborateurs et en développant notre clientèle.

Dès lors, nous pensons que la technologie ne changera rien au fonctionnement stratégique d’une entreprise. Parce qu’en dernier ressort, il appartiendra toujours au dirigeant et au conseil d’administration de prendre les bonnes décisions permettant d’assurer sa pérennité.

Mais alors, devons-nous vraiment apprendre à collaborer avec l’intelligence artificielle ou simplement nous assurer qu’elle sera et restera au service de l’homme ?

Dans tous les cas, l’équipe d’adlatus Léman se réjouit d’en discuter avec vous ! 


Le mardi 23 août s’est tenu au Centre Patronal à Paudex le Rendez-vous de la formation.

Christophe Reymond, directeur du Centre Patronal, a introduit la soirée en rappelant que la formation joue un rôle central et que ses enjeux sont d’une première importance pour garantir

  • l’épanouissement personnel,
  • l’ouverture dans de bonnes conditions au monde professionnel,
  • la prospérité de notre économie.

La promotion de l’apprentissage :

De nombreux efforts doivent être fournis pour promouvoir l’apprentissage. Pour qu’il ne soit plus vu comme un second choix ou une option moins prestigieuse que la voie universitaire.

Monsieur Reymond invite le Conseil d’Etat à solliciter le Centre Patronal pour œuvrer ensemble dans cette direction.

Pourquoi ces études qui se prolongent ?

Il n’est pas rare qu’on fasse son gymnase sur quatre ans ou qu’on ajoute des semestres supplémentaires pour terminer son cursus universitaire.

Cela ne fait que retarder le moment où les jeunes peuvent entrer dans le monde du travail. Ce qui a des impacts considérables sur les comptes publics, car il faut financer les bâtiments et les professeurs. Un effort financier plus important doit également être assumé par les parents. Sans oublier que les jeunes n’en peuvent plus de ces années supplémentaires.

Il est important de rappeler que la formation se fait tout au long de la vie.

Nous avons la chance, en Suisse, de pouvoir continuer à nous former tout au long de notre vie. Le panel de possibilités est vaste entre les formations publiques et privées. D’ailleurs plus de 100 établissements privés reconnus sont installés dans le canton de Vaud. Il est très important pour Monsieur Reymond que la loi sur l’enseignement reste souple et attractive pour que ces établissements restent chez nous.

La rentrée scolaire de Monsieur le conseiller d’Etat Frédéric Borloz :

Monsieur Frédéric Borloz, chef du Département de l’enseignement et de la formation professionnelle, nous fait part de son plaisir d’avoir repris ce département. L’un des avantages de la politique pour lui est notamment de pouvoir découvrir de nouveaux milieux de nouveaux univers.

Un plan d’action par rapport l’avenir de nos jeunes :

Il mentionne tout d’abord que 87,6% des jeunes ont suivi une formation dans le canton de Vaud, tous domaines et études confondus. Pour lui, c’est là qu’il faut agir, et rapidement, en valorisant la formation auprès des jeunes, en allant à leur rencontre pour

  • susciter des questions sur l’avenir de chaque jeune
  • mettre en place des « semaines de la formation »
  • développer les stages

Ce travail de promotion doit se faire conjointement avec les associations professionnelles.

Pas de nouveaux métiers, mais des métiers en évolution :

Les métiers évoluent fortement et il est important de communiquer sur ces évolutions pour montrer ainsi à nos jeunes les possibilités d’avenir qui s’offrent à eux. Car l’image de chaque métier est à revoir.

Il s’agit également de regrouper les différents métiers en troncs communs à partir desquels découlent de nombreuses spécifications. Chacun pourrait ainsi mieux s’y retrouver et choisir ou non de se spécifier.

Un concept intéressant à 360°

Le « concept 360° » a pour mission de rendre les écoles inclusives. Si le conseiller d’Etat ne remet pas en question cette démarche – pour lui tout le monde a le droit de vivre dans notre société et d’y trouver une place – il constate en revanche une certaine complexité dans la mise en place. Autant de défis pour le tout nouveau chef de département.

Une remise de prix émouvante

Le Centre Patronal décerne trois Prix du Mérite chaque année depuis 2020. A travers cette récompense, il souhaite mettre en avant les qualités de jeunes méritants et récompenser des parcours hors normes. Un comité composé de professionnels de la formation et de chefs d’entreprises sélectionne les lauréats.

couvrez plus d’informations sur ce prix ici ! L’équipe d’Adlatus remercie le Centre Patronal pour la qualité de ses événements.

Que se passe-t-il quand une association qui gère 250 collaborateurs se voit privée de directrice du jour au lendemain ?

L’Association intercommunale de Rolle et Environs pour l’Enfance & Jeunesse nous fait part de son expérience en pareille situation.

Laurent Crampon, Président de l’association et Syndic de la commune de Bursinel, répond volontiers à nos questions.

En fait, c’est quoi EnJeu ?
C’est tout simplement l’Association intercommunale de Rolle et environs pour l’Enfance & la Jeunesse.

Son but : pourvoir aux besoins de la scolarité obligatoire et de l’accueil de jour pour les enfants qui sont domiciliés sur le territoire des 11 communes associées.

Sa mission : encadrer, coordonner et développer les activités liées à la journée de l’enfant, que cela soit dans le domaine scolaire, préscolaire ou parascolaire.

Vos premiers reflexes suite à ce départ soudain ?

Pour faire face à cette situation imprévue, nous avons immédiatement délégué deux membres de notre conseil de direction pour assurer la relève en attendant de trouver une personne plus adéquate. La priorité pour nous, c’est d’abord de rassurer les collaborateurs !

Une personne adéquate ?

Conscient que le recrutement d’un nouveau directeur prendrait du temps, nous avons recherché une personne qui soit en mesure de reprendre la direction opérationnelle de l’association au pied levé, mais de manière transitoire.

Nous avions besoin de quelqu’un qui sache gérer la crise avec calme et recul.

Où la trouver ?

Nous avons fait appel à notre réseau et il nous a été recommandé de contacter Adlatus. Lors d’un premier entretien avec le président Gérard Beuchat et le conseiller Jean-Yves Goumaz, l’association Adlatus nous a été présentée.

C’est le plus grand réseau de consultants en Suisse. Ces anciens dirigeants et managers mettent à disposition des entreprises leurs compétences et expériences.

Ce que nous avons particulièrement apprécié, c’est d’avoir eu le choix ! Adlatus Léman ne nous a pas imposé un conseiller mais nous a invité à choisir celui qui correspondrait le mieux à nos besoins.

Pour faire face à cette situation, la sérénité et le calme de Monsieur Goumaz nous ont convaincu et sa flexibilité nous a permis de démarrer rapidement.

Le rôle de Jean-Yves Goumaz, conseiller chez Adlatus ?

En janvier 2022, quand Jean-Yves nous rejoint, les différents acteurs de notre structure sont à bout de forces. Nous sortons tout juste de deux années compliquées qui ont laissé des traces, une guerre vient d’éclater et l’instabilité est à son comble. Le départ d’une directrice en poste depuis 5 ans est la goutte de trop pour nos équipes. Affaiblies, une baisse de résilience générale se fait sentir. C’est à cette fatigue généralisée que le comité de direction doit faire face. Et c’est à Jean-Yves Goumaz que la mission d’apaiser les tensions accumulées est confiée.

Il doit gérer une vingtaine de collaborateurs et reprendre le travail quotidien de l’association. C’est une structure complexe par son implication politique et par le domaine délicat qu’est l’enfance. Pourtant Jean-Yves a su compenser son manque de connaissances du métier par son expérience et son attitude.

Comment s’est déroulé le recrutement du nouveau directeur/directrice ?

Nous avons fait appel à une agence de placement pour sélectionner les dossiers et procéder aux assessments. Sur les 4 dossiers retenus, c’est finalement Madame Isabelle Houmard que nous avons engagée au 1er juin 2022.

Jean-Yves est resté pour l’accompagner dans sa prise de fonction.

Madame Houmard, qu’avez-vous pensé de ce passage de témoin ?

Ce qui m’a marqué à mon arrivée, c’est qu’elle avait été fort bien préparée. J’ai senti que Jean-Yves Goumaz avait travaillé à la transition avant que je sois là. Il est passé avec finesse du directeur opérationnel à l’accompagnateur, au mentor. Ceci a permis aux collaborateurs d’intégrer parfaitement le changement de rôle.

La posture respectueuse de Jean-Yves m’a immédiatement mise à l’aise. Il m’a accompagnée et m’accompagne encore dans certaines séances qui peuvent s’avérer plus complexes.

Collaborer avec une personne externe qui connaît si bien le fonctionnement interne permet d’obtenir des retours critiques avec le bon recul.

Mes conditions de reprise du poste ont été fortement améliorées grâce à la présence de mon mentor. Je suis reconnaissante de cet appui et je ne peux que recommander les services de Jean-Yves Goumaz.

Et vous Monsieur Crampon ? Recommanderiez-vous Adlatus ?

Adlatus oui, surtout parce que Jean-Yves a été un excellent ambassadeur ! Mais il faut relever qu’Adlatus nous a présenté la bonne personne pour la bonne situation et c’est l’une de leurs forces.

Notre comité de direction a su anticiper le risque si on n’investissait pas dans un appui externe et aujourd’hui nous sommes tous très satisfaits de cette collaboration. Nous avons gagné en termes d’efficience grâce à son intervention. En mélangeant son intelligence émotionnelle et sa vision de l’opérationnel, il a su renforcer notre structure.

De plus, Jean-Yves a une vision moderne du mangement, il n’est pas directif mais sait comment impliquer les collaborateurs dans la réflexion. Il questionne, écoute, considère.

Il ne se prend pas au sérieux mais fait les choses sérieusement.

La suite de Jean-Yves chez EnJeu ?

Jean-Yves est un atout pour notre organisation, nous ne voulons pas nous en séparer. En revanche la forme de ses interventions va évoluer. Il a commencé chez nous comme directeur ad-Intérim, puis comme mentor et il est prévu qu’il anime une formation sur la vision d’avenir de la structure. Quant au reste, c’est en cours de discussion, mais nous souhaitons profiter de ses conseils et de sa vision pour la suite d’EnJeu.

Nous avons le plaisir de vous présenter le parcours riche et intense de notre tout nouveau membre, Albert Lammers. Une chance pour Adlatus Léman et pour vous, dirigeants d’entreprise, de travailler avec un dirigeant expérimenté.

Après plus de 20 ans d’expériences comme CFO du groupe Eldora (anciennement DSR), il décide de nous rejoindre. Mais n’allons pas trop vite !

Que représente le Groupe Eldora ?

C’est plus de 2’000 collaborateurs et environ 350 millions de CA. Leur domaine d’activité : la restauration de collectivités.

Sans surprises, la crise sanitaire les a particulièrement touchés. Mais Monsieur Lammers n’en était pas à sa première crise, et heureusement.

Ainsi, il a su s’adapter et faire face, grâce à la volonté commune de la direction et des collaborateurs et à la mobilisation de toutes les ressources. Pour lui, le management de crise exige un travail d’équipe permanent. Ce sont les liens forts entre les différents acteurs de l’entreprise qui permettent de surmonter de telles situations d’incertitude. Ils ressortent de ces deux années mouvementées encore plus solides et soudés.

Au-delà des crises ?

Le rôle d’Albert Lammers était, en particulier, d’anticiper et d’analyser les résultats de l’entreprise. Il validait les budgets, les bouclements et faisait avancer les projets. Avec ses collègues, il assumait également l’élaboration des projets d’entreprise et des « feuilles de route ».

Mais après ces nombreuses années de bons et loyaux services, Monsieur Lammers décide de tirer sa révérence en prenant une retraite anticipée bien méritée.

Mais que va-t-il bien pouvoir faire de tout ce temps ?

Et que vont devenir ses compétences ?

Pour lui, il est n’est pas question de se la couler douce. Au contraire, il rejoint Adlatus Léman pour justement :

  1. Rester actif socialement : rencontrer de nouvelles personnes de tous horizons, que ce soit au sein d’Adlatus ou dans le cadre des mandats qui lui seront confiés
  2. Rester actif intellectuellement : continuer d’utiliser et de développer ses compétences et, pourquoi pas, en acquérir de nouvelles.

Pour lui, c’est également l’opportunité de faire partie d’un groupe de personnes avec lesquelles il peut partager des valeurs, des domaines d’intérêt et des objectifs.

Monsieur Lammers, quelles sont vos attentes envers notre association ?

« Ne vous demandez pas ce que votre pays peut faire pour vous, mais demandez-vous ce que vous pouvez faire pour votre pays » (J. F. Kennedy).

Je ne me vois pas dans une position d’attente vis-à-vis d’Adlatus. Je viens d’intégrer cette structure et la question prioritaire me semble plutôt être celle de mon apport. Ceci dit et avec cette réserve, il m’apparaît qu’Adlatus est susceptible d’offrir à chacun de ses membres les avantages suivants (qui correspondraient donc à mes « attentes ») :

  • La diversité et la complémentarité des ressources et des compétences.
  • La notoriété, grâce à la présence de sections Adlatus sur tout le territoire national.
  • La visibilité (cf. sites, LinkedIn, etc.).

Ce que je souhaite apporter à Adlatus comme association, mais également dans mes futurs mandats

  • Ma contribution, pour faire connaître ce groupe au sein de mon réseau et de contribuer à son développement

Comment ?

  • Par l’acquisition de mandats pour mes collègues ou pour moi-même.

Et pour Adlatus Léman ?

Nous sommes conscients des avantages qu’il représente pour notre structure. De ses compétences complémentaires à son réseau. De plus, l’arrivée de nouveaux membres apporte du dynamisme et un regard neuf sur notre fonctionnement. Ce qui est bienvenu et nécessaire pour continuer à se développer.

Et vous dirigeants d’entreprises ?

La mission d’Adlatus est d’offrir l’opportunité aux entreprises de profiter de nos experts en gestion et management. C’est la chance pour vous, dirigeants actuels, d’apprendre avec ceux qui sont déjà passés par là. Nous vous offrons le bon recul et mettons à votre disposition nos compétences et expériences.

Alors si vous avez besoins … :

  • de conseils spécifiques,
  • d’un coaching, ou
  • d’un remplacement de directeur en toute urgence,

n’hésitez plus et contactez-nous !

Chez Adlatus Léman, nous organisons pour nos membres un certain nombre d’interventions, de conférences ou encore de formations. Leur but est de nous tenir informés sur ce qui se passe en dehors de notre univers professionnel tout en découvrant des nouveaux domaines et personnes. C’est un réel plus pour nos membres qui ont toujours envie d’apprendre.

C’est dans ce cadre que nous avons eu le plaisir d’accueillir Monsieur René Spalinger, chef d’orchestre, musicologue et conférencier, lors de notre séance mensuelle.

René Spalinger a bel et bien fait entrer Mozart dans nos locaux ! Comment ? En nous racontant une partie du voyage qu’il a effectué en Europe dans les années 1760. C’est ainsi le passage de la famille Mozart en Suisse, et plus précisément leur séjour de 5 jours à Lausanne, qui a fait l’objet de sa conférence.

Petit rappel sur les membres de la famille :

Le père : Léopold Mozart
La mère : Anna Maria 
La fille : Maria Anna
Le fils : Johannes Chrysostomus Wolfgangus Theophilus Mozart

Saviez-vous que, de son vivant, Amadeus ne faisait aucunement partie de son nom ? C’est sa veuve qui a décidé de le nommer ainsi.

Léopold est le premier de la famille à s’adonner à la musique. Mais pour pouvoir en vivre à l’époque, il fallait être engagé par une cour ou par un protecteur. Toujours est-il qu’il devint le 4 ème violoniste du prince, malgré des ambitions bien plus grandes. Quand il découvre un jour les capacités hors du commun de son fils de 4 ans, il se sent investi d’une mission qui lui fait dire « un génie est né à Salzbourg et Dieu m’oblige à le montrer au monde »

En 1763 le voyage commence !

Léopold sera critiqué pour cette décision. Mais peu importe, il se doit de montrer le jeune prodige au plus grand nombre des têtes couronnées d’Europe pour tenter d’assurer son avenir. La famille a donné des concerts quasi partout pour la grande société et la noblesse, mais personne ne voulut engager le petit de 10 ans.

En 1766, après trois ans de voyage intense, il est temp de rentrer à Vienne car l’archevêque qui finance la famille commence à s’impatienter.

Un choix difficile : L’Italie ou la Suisse ?

Rappelons-nous, le but de Léopold est de montrer les talents de son fils à des nobles. En descendant de Paris, la famille passe quelques jours à Lyon et se trouve face à un dilemme pour la suite du voyage : faut-il continuer par l’Italie via Turin ou par la Suisse via Lausanne et Schaffhouse ? Or, en Suisse c’est le désert côté musique et de plus, la majorité des cantons étant réformés, la musique y est proscrite. Comme il n’y a pas de prince à qui présenter le petit génie pourquoi donc se sont-ils aventurés en Suisse ?

Deux raisons à cela semble-t-il :

  • D’une part le désir de rencontrer Voltaire, qui n’habite pas la Suisse mais tout près de la République indépendante de Genève. Ils attendront plusieurs semaines en vain une invitation de la part de Voltaire, ignorant que celui-ci n’invite pas mais accepte ou non de recevoir ceux qui se présentent chez lui.
  • D’autre part, parce que le poète dont tout le monde parle en ce temps-là réside à Zürich.

De passage à Lausanne :

Léopold, qui avait pourtant l’habitude d’entretenir une correspondance nourrie avec un correspondant resté à Salzbourg, a écrit une seule et unique lettre depuis la Suisse alors qu’il séjournait à Lausanne. Nous avons donc très peu d’informations au sujet de ce passage en Suisse.

Il a toutefois été possible grâce à différents éléments de reconstituer leur séjour à Lausanne : d’abord grâce à un discours paru dans un journal Lausannois le 11.09.1766 signé par le Dr Tissot où il évoque le génie du petit Mozart. Ensuite, grâce à un livre de comptes conservé à la bibliothèque cantonale, nous savons que le petit Mozart à joué à deux reprises devant une soixantaine de personnes et que l’une de ces prestations s’est déroulée dans la salle de l’Hôtel de ville au premier étage. En revanche, nous ignorons ce qu’il a joué, aucun programme n’étant publié à cette époque. Par ailleurs, grâce à l’unique lettre de Léopold, nous pouvons déduire que la famille a séjourné chez le seul prince de la région, le Prince de Wurtemberg.

Un père et un fils pas tout à fait d’accord :

Le père se sent investi d’une mission et fait bien la différence entre le monde d’où il vient, celui des bourgeois, et le monde des nobles auprès desquels il aimerait introduire son fils. Il sait à quel point il faut se courber pour imaginer pouvoir s’élever.

Pour Wolfgang, la plus important n’est pas le titre dont une personne est affublée, mais ce qui se qui se cache à l’intérieur d’elle-même. Il cherche à comprendre avidement comment les êtres fonctionnent et ne fait pas de différence entre un prince et un paysan, dont il exprime les émotions à travers sa musique.

Cette vision des choses lui vaudra certainement d’obtenir un travail plus glorieux que celui qui consiste à animer les bals de la cour.

Il aura la chance de trouver auprès des francs-maçons plus qu’un soutien financier, un appui psychologique. Il pourra échanger avec eux sur ses interrogations et leur faire partager sa compréhension du monde, visant essentiellement à améliorer l’individu, à développer la connaissance et l’ouverture d’esprit.

C’est pourquoi nous retrouvons dans toutes ses compositions une couleur, une idée maçonnique.

Une note de musique pour finir :

Notre conférencier passionné a illustré et mimé certains passages du Mariage de Fogaro pour nous montrer à quel point la musique du prodige évoque toute la palette des sentiments humains. Un grand moment !

Nous remercions Monsieur René Spalinger pour la richesse de son intervention qui nous a tous captivés.

Pour ceux qui souhaitent en savoir plus sur ce sujet, Monsieur Spalinger a écrit un ouvrage intitulé « Quand Mozart passait à Lausanne ».