Le thème : comment sauver l’apprentissage ?


La Suisse est le modèle de la formation en dual. Nous avons mis en place un système performant qui a fait ses preuves depuis longtemps. Permettre à des jeunes d’entrer aussi rapidement dans le monde du travail est une chance pour eux, comme pour la société. Après au plus 4 ans, ils sont opérationnels et ont appris bien plus qu’un métier, ils ont découvert le monde réel, le monde du travail.

Surtout que l’apprentissage n’est que le début, il est ensuite possible de se former tout au long de sa carrière. De multiples possibilités d’évolution vers des diplômes divers existent.

Alors comment se fait-il que nous sommes enviés par les pays voisins mais que nos jeunes sont de moins en moins attirés par ces formations ?

Et si c’était un problème de communication ? De réputation ?

De nombreux parents pensent que la voie académique est la meilleure pour leurs enfants. Elle permet d’atteindre de hauts postes dans des sociétés prestigieuses. Pourtant, la réussite est parfois plus facile quand on connait le monde dans lequel on met les pieds.

La voie des indécis

De nombreux jeunes choisissent le Gymnase par défaut, ils ne savent pas encore quoi faire de leur vie alors, ils préfèrent poursuivre dans un système qu’ils connaissent, un système scolaire. Après seulement une année, voire deux, ils se réorientent vers l’apprentissage. Un coût important pour le canton et également une perte de temps pour le jeune en question.

Comment y remédier ? Comment donner envie aux jeunes d’apprendre directement un métier qui leur ouvrira de nombreuses portes, même celles des écoles supérieures, plutôt
que de faire des années de transitions ?

Le Canton de Vaud propose 175 formations professionnelles sur 210 existantes en Suisse. Il y a donc du choix mais est-ce que nos jeunes en ont réellement connaissances ? Il faut communiquer davantage, une communication personnalisée, qui s’adressent à eux directement. Le directeur général du Groupe E, Jacques Mauron, explique qu’ils ont créé une identité visuelle parallèle, dynamique, colorée, exclusivement pour attirer de jeunes talents à faire un apprentissage chez eux. Ils sont présents sur les réseaux sociaux et surtout incluent les apprentis déjà en place dans la réflexion. Parce qui est mieux placé pour en parler, que les jeunes qui ont choisi la voie de l’apprentissage ?

L’apprentissage, la meilleure voie pour l’entrepreneuriat ?

Monsieur Lionel Eperon, Directeur général de l’enseignement postobligatoire du Canton de Vaud a mentionné que la voie la plus rapide est efficace pour entreprendre est bien la voie de l’apprentissage.

Effectivement, c’est en comprenant le monde dans lequel nous cherchons à développer des activés, qu’il est le plus facile d’exceller.

L’apprentissage permet de comprendre cet univers et surtout de développer ses softs-skills. En entreprise, les codes sont bien différents qu’à l’université. Il faut s’adapter, faire face à des situations stressantes et savoir se comporter avec des clients, un chef, un collègue. De plus, comprendre que ce que l’on fait à un impact réel sur l’activité de l’entreprise.

Chez Adlatus Léman, nous sommes plusieurs à avoir fait des apprentissages pour ensuite prendre des postes à responsabilités, jusqu’à ouvrir notre propre société. Il serait peut-être intéressant que les seniors et jeunes se rencontrent et échangent sur ces différents parcours.

Dans tous les cas, la question du jour reste ouverte, comment attirer les jeunes talents à rejoindre les sociétés pour assurer la relève et la pérennité de notre savoir-faire ?

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