Mardi 13 décembre, les représentants de l’économie genevoise se sont retrouvés pour aborder une thématique riche et complexe. Les conditions cadre du canton !

La CCIG a regroupé en un lieu emblématique et unique, des intervenants de qualité ainsi qu’une palette d’invités de tous horizons.

C’est ainsi dans le pavillon Sicli que s’est tenue cette manifestation. Un bâtiment conçu et réalisé par l’architecte Constantin Hilberer et l’ingénieur Heinz Isler entre 1966 et 1970, l’ancienne usine SICLI étant reconnue comme l’un des bâtiments emblématique du XXe siècle à Genève et en Suisse.

Le 20ème événement économique avait pour but de s’interroger sur l’attractivité du canton de Genève au travers de quelques questions :

Comment les conditions cadre qui prévalent à Genève se situent-elles en comparaison nationale et internationale ?

Quels leviers d’amélioration peuvent être actionnés ?

Toutes les conditions n’ont pas la même importance pour toutes les entreprises : comment gérer cette hétérogénéité et opérer des choix ?

Un mot du directeur général de la CCIG, Vincent Subilia

Chaque territoire peut être défini par un ensemble de caractéristiques économiques, politiques, sociales et culturelles qui contribuent au développement économique en favorisant la création et la pérennité des entreprises : ce sont les conditions cadre.

Sur certaines de celles-ci, les pouvoirs publics ont une capacité d’action directe (réglementation, fiscalité, infrastructures) ; s’ils ont moins de marge d’intervention sur d’autres (culture entrepreneuriale, choix de formation, capacité d’innovation), toutes ces conditions cadre participent néanmoins au dynamisme de l’économie genevoise.

Reprenant le thème de l’Etude économique 2022 réalisée par la CCIG et la Banque cantonale de Genève, en collaboration avec l’Office cantonal de la statistique, l’Evénement économique a pour but d’ouvrir le débat.

Présentation de l’Etude économique

Introduction de Christophe Weber, directeur, Corporate Affairs et Communication, BCGE

Cette étude, dont la rédaction a été confiée à l’IREG (Institut de recherche appliquée en économie et gestion), montre que, si Genève dispose de réels atouts tels que dynamisme entrepreneurial, nombreuses possibilités de financement et vivier de compétences, une marge de progression demeure cependant dans plusieurs domaines : fiscalité, infrastructures de transport ainsi que formation continue et professionnelle.

Prof. Giovanni Ferro Luzzi et Sylvain Weber, Institut de recherche appliquée en économie et gestion (IREG), auteurs de l’étude

Comment analyser les conditions cadre d’un canton ?

L’IREG n’était pas habitué à traiter ce type de données. Il est difficile de mesurer l’impact des conditions cadre, qui peut varier d’un secteur à l’autre. Pas facile non plus de les comparer avec d’autres contextes car les données manquent.

L’IREG a fini par mener une étude approfondie de notre économie pour tenter de démontrer comment le canton se positionne réellement et pouvoir ainsi fournir des indications pertinentes  sur son attractivité, mais aussi sur ses freins.

Sur quels éléments se sont-ils basés et quelles sont leurs conclusions ? 

Les conditions cadre suivantes ont été retenues :

  • Conditions de marché et accès au financement
  • Accès au capital humain et création des connaissances
  • Fiscalité et réglementation
  • Infrastructures et transports
  • Culture entrepreneuriale et institutions
  • Aspects conjoncturels

L’étude démontre que le canton de Genève dispose, comme la majorité des cantons suisses, d’une bonne santé en comparaison internationale.

Parmi les nombreux atouts qui ressortent de l’étude, mentionnons :

Un dynamisme entrepreneurial

En 2019, 42’606 entreprises ont été créées en Suisse et 3’276 dans le canton de Genève, ce qui correspond respectivement à plus de 57’000 et 4’500 emplois. Près de 90% des entreprises créées se situent dans le secteur tertiaire et une grande majorité d’entre elles comptent moins de 5 emplois. Ainsi, Genève présente un taux de création d’entreprises comparable à celui de son voisin vaudois et supérieur au taux national (7,5%), un taux qui a globalement crû à Genève entre 2013 et 2019. Mais au revers de la médaille le taux de fermetures d’entreprises est également supérieur à la moyenne nationale.

Les nombreuses possibilités de financement constituent par ailleurs un indéniable avantage.

Un niveau élevé de capital humain

En 2021, 33,8% de la population genevoise est titulaire d’un diplôme d’une haute école (alors que ce taux est de 32,7% au niveau national).

Mais aussi quelques pistes d’améliorations possibles :

Ce n’est un secret pour personne, la fiscalité reste relativement élevée

Les taux d’imposition du bénéfice varient entre moins de 5% dans les cantons des Grisons et de Zoug jusqu’à des taux supérieurs à 16% dans les cantons de Zurich, Bâle-Ville et Berne. Le canton de Genève, avec un taux d’environ 8%, se situe dans la moyenne. 

La formation professionnelle et continue semble nettement moins prisée à Genève que dans le reste de la Suisse

Pourtant et comme nous l’a très bien expliqué Madame Claire Baribaud, directrice, HEPIA – Haute école du paysage, d’ingénierie et d’architecture, la voie de l’apprentissage garantit aux jeunes un emploi aussitôt leurs études terminées. Ces nouveaux diplômés ont été formés sur le terrain et, en plus d’un bagage théorique, ils ont appris à développer leurs compétences humaines et relationnelles. Leur excellente connaissance du monde du travail constitue un atout supplémentaire qui leur permet d’être très rapidement opérationnels.

Quelques points noirs :

La fluidité des transports est à revoir, de même qu’il serait urgent de faire baisser le taux de chômage, qui reste la bête noire du canton.

Des arbitrages seront nécessaires :

Évidemment, toutes les conditions ne revêtent pas la même importance pour chacune des entreprises (taille, secteur). Et il importe de comprendre que la mise en œuvre des différentes conditions cadre puisse conduire à de possibles conflits. Une évaluation globale s’avère nécessaire avant tout changement.

Si vous souhaitez plus d’informations sur l’étude, rendez-vous ici !

Des spécialistes à votre disposition :

Comprendre l’environnement dans laquelle votre entreprise évolue est un des points fondamentaux pour assurer sa prospérité. Pourtant, il n’est pas toujours aisé d’analyser la situation en tenant compte de tous les paramètres susceptibles d’impacter sa propre société. C’est pourquoi il est bien souvent préférable de faire appel à une personne externe à l’entreprise, une personne qui saura prendre de la hauteur pour vous aider à mettre en place les changements nécessaires pour assurer la pérennité de votre structure.

C’est exactement ce que nous vous proposons chez Adlatus Léman : dénicher la personne qui saura patiemment vous accompagner et vous apporter ce petit plus qui fait une grande différence.

Nous sommes d’anciens dirigeants et notre mission consiste à transmettre aux dirigeants actuels notre expérience acquise au fil d’une longue carrière, dans l’espoir de leur éviter toutes sortes de pièges et une perte de temps qui pourrait avoir de lourdes conséquences.

Discutons-en, dans un premier temps !

0 réponses

Laisser un commentaire

Participez-vous à la discussion?
N'hésitez pas à contribuer!

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *